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Stéphane KEÏTA de la SCET : "Innover dans les montages opérationnels et financiers, et inventer des solutions durables"

Pour Stéphane Keïta, président-directeur général de la SCET , quatre grands défis sont à relever pour réussir la ville de demain. Notamment, la ville participative, thème du débat de clôture de la journée du 4 octobre.

Stéphane Keïta - photo Jean-Marc Pettina

Stéphane Keïta photo Jean-Marc Pettina

 

CadredeVille - Pour vous, quels sont les enjeux de la ville de demain ?
Stéphane Keïta - La ville est, plus que jamais, au cœur des grandes questions de société. Elle demeure le lieu de concentration des activités humaines, de mise en contact de l’offre et de la demande, de la diffusion des connaissances, de la culture et du vivre ensemble. Mais, s’il suffisait jusqu’à ces dernières années de créer des infrastructures pour engendrer le développement, le contexte a aujourd’hui profondément changé.

Quatre grands défis sont à relever : la transition territoriale, la transition écologique et énergétique, la transition numérique, la transition démographique et sociale. De nouveaux modèles économiques apparaissent, collaboratifs, circulaires et serviciels. A l’heure où les ressources publiques se tassent, les enjeux du renouvellement urbain, des grandes métropoles aux villes moyennes et aux centres-bourgs, invitent sans cesse à innover : dans les montages opérationnels, financiers, comme dans l’invention de solutions durables.

Le renouveau de l’approche partenariale (économique bien sûr, mais aussi avec les usagers, les riverains, la puissance publique, etc.), la ville intelligente (qui doit d’abord être une ville plus sobre) et la réinvention du couple ville-territoire constituent des enjeux forts pour la ville de demain.  

CDV - Quels impacts ont ces enjeux sur votre métier ? Sur votre organisation ?
SK - A l’avant-garde de l’aménagement et du développement des territoires depuis 60 ans, la SCET et son réseau de 300 entreprises publiques locales (EPL) et de bailleurs sociaux s’adaptent bien sûr à ce nouveau contexte. La communauté d’expériences et d’expertises que nous sommes devenus se renouvelle, tout en restant fidèle à son ADN : le modèle de l’économie mixte, animé par un état d’esprit, l’intérêt général, qui garantit plus que jamais aux porteurs de projets publics efficacité et souplesse d’exécution.

Adossée à la Caisse des Dépôts, notre stratégie cherche à accompagner les territoires dans le développement et l’innovation, autour de sujets comme la ville intelligente. Notre organisation elle-même évolue significativement, pour répondre aux attentes des territoires en termes d’agilité, de réactivité, de compétences élargies (énergie, finances, numérique, etc.)… qui invitent à ne plus faire seul, mais à agir en réseau. La mise en place dans quelques jours de « réseau SCET », un réseau social destiné à nos adhérents et à nos partenaires, reflète la volonté de nous inscrire dans les transitions qui s’opèrent. 

CDV - Pourquoi êtes-vous partenaire des Entretiens de Cadre de Ville ?
SK - Cadre de Ville est un média spécialisé dans le champ de l’urbanisme et de l’innovation territoriale, avec lequel la SCET a déjà eu l’occasion de coopérer, notamment autour de la question de la « ville négociée ». Du renouvellement urbain à la conduite de grandes opérations métropolitaines, de la revitalisation des centres-villes à la reconquête des friches industrielles, de la production d’énergie, de la mobilité à la transition énergétique, ces premiers entretiens vont explorer une diversité de projets urbains innovants et démonstrateurs. 
Le réseau de sociétés que la SCET anime, comme nos consultants, sont bien sûr impliqués dans plusieurs de ces projets. C’est aussi l’occasion de réfléchir et d’échanger avec d’autres acteurs de la ville, y compris ailleurs en Europe. Le thème de la « ville participative », mis en exergue en clôture de ces Entretiens, est un axe essentiel pour réussir la ville de demain.