Réflexions conjointes sur les portes ; traitement des espaces publics pour en faire des îlots de fraîcheur ; lancement d'expérimentations de projets d'autoconsommation à l'échelle du quartier ; cartographie de la biodiversité sur le linéaire entre les deux collectivités... La Ville de Paris et l'EPT Plaine Commune font un pas l'une vers l'autre. Un rapprochement à forte valeur symbolique qui se déclinera par des conventions opérationnelles - dont certaines sont déjà prêtes.
Créée en 1925, à l'ouest de la ville, la zone industrielle de la Molette accueillait initialement des activités industrielles lourdes. Mais elles ont laissé place à diverses activités plus légères ainsi qu'à des pôles logistiques et des bureaux. Face à l'évolution de la zone et à sa dégradation, la Ville du Blanc-Mesnil a initié une réflexion en 2001 sur la transformation de ce quartier afin d'inclure une mixité de fonctions. Alors que l'aménagement de la ZAC Gustave-Eiffel touche à sa fin, elle souhaite développer un projet à majorité résidentielle, en intégrant des initiatives privées et en s'appuyant sur l'étude urbaine pré-opérationnelle entamée par le groupement conduit par Becardmap (architecte-urbaniste), Degouy Routes et ouvrages (BET VRD), Ciel Ouvert (paysagiste), TerriDev (BET).
Le choix d'un permis d'aménager comme cadre du développement d'un quartier de 6,7 ha a conduit la Serl à déposer des modificatifs à trois reprises. Une consultation d'opérateurs/concepteurs est lancée pour le lot 5 du futur quartier nature. Le bureau d'études LPO est intervenu pour garantir des continuités écologiques, et les transitions nécessaires au retspect de la biodiversité des coteaux du Rhône.
C'est radical. Pour terminer la réalisation de la ZAC des Coteaux de Sainte-Musse, engagée depuis 15 ans, la SPL Sagep en passe par une procédure de mise à l'encan des terrains restants, comme s'il s'agissait d'un lotissement. D'ailleurs, le plan-masse n'a pas donné lieu à une mission de conception par un architecte, mais à un plan de géomètre-expert, le cabinet Arragon.
Acteur à la fois stratégique et opérationnel, l'Epfif cherche aussi à devenir plus innovant. À l'automne 2019, l'établissement a lancé en interne le Lab Foncier pour faciliter la "fertilisation croisée des compétences". Cet incubateur d'idées se veut en effet un levier au service des grandes orientations du plan stratégique 2021-2025 : il doit faire émerger des idées nouvelles et les expérimenter pour favoriser des activités foncières émergentes. Trois questions à Guillaume Terraillot, directeur de l'innovation à l'Epfif.
A la faveur de nombreux amendements, le projet de loi Climat et Résilience, dont le vote solennel à l’Assemblée nationale est prévu le 4 mai, est passé de 69 à 218 articles. Certains s’attachent à la question de la réversibilité des bâtiments, regardée comme un des outils pour lutter contre l’artificialisation des sols. Etude de potentiel de changement de destination du bâtiment lors de la conception du projet ou avant sa démolition, surélévation, ou encore boni de constructibilité, Vincent Vendrell, avocat associé au sein du Cabinet Archimède, déchiffre la partition des nouvelles mesures en faveur du recyclage d’un immeuble. Et malgré les avancées apportées par le texte, le chemin semble encore long pour une réversibilité pleine et entière.